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C'était devouzamoi ...
9 novembre 2005

Clap, clip, clap

c'est le bruit que fait (ou presque!) la pluie ce matin en tombant sur mon toit et qui me réveil doucement, sans précipitation: j'ai le temps, il est 10h. Couché à 1h cette nuit, j'ai bien récupéré.

Qu'annonce cette nouvelle journée? Perso, ça devrait être tranquille, moins perso: j'espère que les évènements vont se calmer un petit peu même si je sais qu'ils ne s'arrêteront pas demain. Les choses ne peuvent plus continuer ainsi mais on dirait que les gens ont peur de voir la réalité en face.
Les humains ont une grande facilité à occulter ce qui les dérange, les choses désagréables. C'est - je dirais - instinctif : ils ne veulent pas y croire. Pourtant il en est beaucoup question, même dans nos médias, mais quand on nous en parle, on hoche de la tête et répondons: " oui, oui… ", tout en s'efforçant d'oublier bien vite la question, parce que, dans le cœur, elle dérange, et donc ça ne pénètre pas en profondeur. Tant qu'on n'a pas fait l'expérience de ce qui est inconcevable dans sa vie de tous le jours, comment peut-on par exemple concevoir, véritablement imaginer qu'à San-Francisco, la Terre va peut-être s'ouvrir sous les pieds des habitants et que peut-être des milliers de personnes vont être précipitées dans ce trou béant ? Pourquoi voudrions-nous plonger, ne serait-ce que quelques minutes dans cette éventualité ? Nous n'y tenons pas, cela nous dérange, cela nous pose problème. Et si nous ne sommes jamais tombé nous-même dans un abîme quelconque, non seulement on ne saura pas l'imaginer, mais on ne voudra pas l'imaginer. Nous essayerons de chasser dès que possible cette éventualité de notre esprit. Vite, vite il faut passer à autre chose, se distraire dans des passe-temps et des plaisirs futiles. C'est comme ces bonbons que l'on vous présente à la télévision ; on leur invente sans cesse de nouvelles formes, de nouvelles couleurs et de nouvelles saveurs. Ainsi on vous grise et vous vous laissez griser.
Pourquoi les humains ont-ils perdu le plaisir, la joie de la pensée, de la pensée profonde, de la réflexion ? Pourquoi n'ont-ils plus le goût de se dire par exemple : les feuilles tombent à l'automne, tout semble mort et pourtant, quelque temps plus tard, le printemps revient ? Quel est ce symbole d'éternelle vie ? Que signifie-t-il au niveau de notre propre vie ? Pourquoi les humains n'ont-ils plus le goût de cette forme de pensée méditative ? C'est parce que la plupart d'entre eux ne se préoccupent plus que des objets. Ils adorent les objets ; ils pensent par rapport aux objets et ils ne pensent plus pour eux-mêmes, comme si leur pensée était absorbée par les objets, comme si les objets s'étaient emparés de leurs pensées et les empêchaient d’exister par eux-mêmes. Les objets les vampirisent et ils n'ont plus aucun attrait pour la pensée philosophique. La compétition est d’ailleurs un frein supplémentaire ; elle empêche la pensée désintéressée de se développer. Alors, le petit"train-train" continue. Mais les choses doivent bouger. Elles bougent. C'était prévisible, et nous devrions en avoir encore pour au moins 7ans avec des périodes plus fortes que d'autres.

Un peu d'histoire ...
Sais tu que le mot "utopie" a été inventé en 1516 par l'Anglais Thomas More? Du grec u, préfixe négatif, et topos, endroit, "utopie" signifique donc "qui ne se trouve en aucun endroit".
Thomas More était un diplomate, un humaniste ami d'Erasme, doté du titre de Chancelier, du royaume d'Angleterre. Dans son livre intitulé Utopie, il décrit une île merveilleuse qu'il nomme précisément Utopie et où s'épanouit une société idylilique qui ignore l'impôt, la misère, le vol. Il pensait que la première qualité d'une société "utopique" était d'être une société de "liberté".
Il d'acrit ainsi son monde idéal : cent mille personnes vivant sur une île. Les citoyens sont regroupés par familles. Trente familles constituent un groupe qui élit un magistrat, le Syphogrante. Les Syphograntes forment eux-mêmes un conseil, qui élit un gouverneur à partir d'une liste de quatre candidats. Le prince est élue à vie, mais s'il devient tyrannique on peut le démettre. Pour les guerres, l'île d'Utopie emploie des mercenaire, les Zapolètes. Ces soldats sont censés se faire massacrer avec leurs ennemis pendant la bataille. Ainsi l'outil se détruit dès l'usage. Aucun risque de putsch militaire.
Sur Utopie il n'y a pas de monnaie, chacun se sert au marché en fonction de ses besoins. Toutes les maisons sont identiques. Il n'y a pas de serrures aux portes et chacun est contraint de déménager tous les dix ans afin de ne pas se figer dans ses habitudes.
L'oisiveté est interdite. Pas de femmes au foyer, pas de prêtres, pas de nobles, pas de valets, pas de mendiants. Ce qui permet de réduire la journée de travail à six heures. Tout le monde est tenu d'accomplir un service agricole de deux ans pour approvisionner le marché gratuit. En cas d'adultère ou de tentative d'évasion de l'île, le citoyen d'Utopie perd sa qualité d'homme libre et devient esclave. Il doit alors travailler beaucoup plus et obéit à ses anciens concitoyens.
Disgracié en 1532 parce qu'il désavouait le divorce du roie Henri VIII, Thomas More fut décapité en 1535.

Maintenant il est tant de sortir et de commencer cette nouvelle journée sur cette Terre de 2005 !

Have nice day ;)


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Commentaires
P
Moins éclairés les hommes en 2005? Je suis pas tout à fait d'accord...L'aveuglement existait déjà avant, seulement il prenait d'autres formes. A mon avis c'est dans la nature humaine simplement...
B
Ce qu'il y a de bien chez Piel, c'est qu'on en ressort toujours un peu moins bête. Continue à nous cultiver ! :)
A
Autisme des gens qui refusent de voir la vérité en face? Matérialisme individualiste? Je ne sais pas si j'ai bien traduit tout ça, mais je te trouve bien philosophe aujourd'hui, et peut-être même critique et un peu utopiste quelque part!
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